Santé et IA : Docaposte partenaire du baromètre de l’ACSEL

Le 11 décembre dernier s’est tenue la restitution des résultats de la première édition du baromètre IA & data en santé par l'ACSEL, association de l’économie du numérique. En partenariat avec Docaposte, AstraZeneca, AXA et VYV Group et supervisé par un comité scientifique, ce baromètre s’inscrit dans une dynamique « d’intelligence collective » et permet de montrer que « l’IA en santé n’est pas un mythe ».

Plus encore, « l’IA nous démontre que nous sommes face à un usage que l’on pourrait qualifier de tsunami : plus qu'une mode, c’est une véritable révolution », a affirmé David de Amorim, Directeur général de Stella Santé et co-Président du club santé et digital de l’ACSEL, en introduction de ce temps fort.

Rythmée par plusieurs interventions ainsi que deux tables rondes, lors desquelles se sont exprimés des représentants de l’AP-HP et de la Fondation Université Paris Cité aux côtés des quatre partenaires de ce baromètre, cette restitution met en lumière une perspective partagée : l’IA peut être un levier d’opportunité pour répondre aux enjeux du secteur.

Un baromètre au cœur de l’actualité 

Cette première étude, réalisée par l’Institut Toluna, place en miroir patients et professionnels de santé face aux transformations amenées par l’IA. 

Le panel se veut représentatif : côté grand public, l’échantillon interrogé inclut des personnes atteintes d’une maladie chronique ou ayant consulté un professionnel de santé dans les 12 mois précédents l’enquête. Côté professionnels de santé, les personnes interrogées sont des médecins généralistes, spécialistes libéraux, spécialistes hospitaliers et infirmiers (en privé et public). L'objectif : évaluer leurs perceptions, leurs usages, leurs craintes et la confiance qu’ils accordent à l’IA en santé. 

L’IA en santé : un bouleversement des usages sans précédent 

Ce baromètre pose un premier constat inédit : 90% des professionnels de santé déclarent utiliser l’IA, dont un tiers de façon quotidienne. Plus d’un professionnel sur deux affirme que l’IA a modifié ses pratiques et 90% d’entre eux pensent que l’IA va devenir incontournable. En parallèle, seuls 45% des patients interrogés affirment utiliser l’IA dans le cadre de la santé. 

C’est la première fois qu’une nouvelle technologie est intégrée aussi rapidement par les professionnels de santé dans leurs pratiques. Et pour cause, la principale utilisation recensée est l’aide au diagnostic et à la prise de décision, pour plus de 50% des utilisateurs professionnels interrogés. Les professionnels affirment également que l’IA leur permet un véritable gain de temps et les aide à la préparation de comptes rendus.

Ces résultats s’expliquent en partie par l'exigence requise de ces fonctions, d’après Delphine Martelli-Banégas, Directrice du département corporate Toluna : « Les médecins généralistes utilisent plus l'IA que les spécialistes, en raison de l’augmentation drastique des connaissances à mémoriser. Il existe également une dichotomie entre l'hospitalier et la médecine de ville, notamment pour les questions de coordination administrative. » 

Des chiffres qui signent une forme de conscientisation autour de l’IA

Un second constat est que l’information fournie parallèlement aux patients est moindre : 1 praticien sur 2 informe ses patients de ces usages, et seulement 19% font de la pédagogie sur le sujet, en évoquant notamment le consentement. Pourtant, 84% des Français souhaitent être informés de ces pratiques, et 80% souhaitent avoir des informations sur les bénéfices et les risques sur l’IA en santé. 

Pour autant, professionnels comme patients manifestent avoir conscience des risques autour du traitement et de la protection des données. De plus, les professionnels s’accordent en majorité à être formés et informés sur ces sujets, afin de mieux maîtriser les enjeux qui s’y attachent. Constat appuyé par Sabine Sarnacki, Doyenne de l’UFR Médecine d’Université Paris Cité et Chef de service de Chirurgie Pédiatrique Viscérale, Urologique et Transplantation à l’hôpital Necker Enfants-Malades : « Il paraît plus qu'urgent d'accompagner les futurs professionnels en matière d'IA en santé. Nous devons remettre en question les modalités de formation, en incluant ces nouveaux enjeux. »

En somme, ce baromètre présente des résultats inédits qui ancrent des usages profondément bouleversés, mais qui nécessitent un meilleur encadrement pour garantir conformité, sécurité, performance, confiance et transparence des systèmes.  

Une intervention de Docaposte, sous le signe de l’innovation souveraine 

La présentation des résultats de ce baromètre a ouvert la discussion au cours des deux tables rondes. Docaposte, référent de la confiance numérique en France, est intervenu autour de la thématique : « La révolution est déjà là : comment l’adoption massive de l’IA par les soignants redéfinit-elle le secteur ? » Olivier Barets, Directeur Marketing stratégique, Communication et Partenariats des activités Santé chez Docaposte s’est exprimé sur la volonté de Docaposte d’accompagner les professionnels de santé dans l’amélioration de leur quotidien : « Nous avons conscience chez Docaposte du potentiel immense autour de l'IA en santé. Aujourd'hui, nous sommes axés autour de l'IA générative mais de nombreuses idées émergent, en lien avec les pratiques de terrain et les professionnels de santé. Nous nous tournons notamment vers des solutions d'IA ambiant, c'est à dire des solutions, qui, par la voix, saisissent les informations et les structurent. »

Docaposte, pilier numérique de La Poste Santé & Autonomie, se positionne comme un partenaire de confiance des professionnels de santé et comme expert dans la valorisation des données de santé, pour améliorer les parcours de santé et favoriser innovation et recherche.

La souveraineté était aussi au cœur des échanges : 84% des professionnels et 60% des Français souhaitent utiliser des solutions d’IA françaises ou européennes. A ce titre, l’ensemble des acteurs s’accordent sur le besoin urgent d’action et de régulation au niveau européen pour proposer des alternatives aux solutions concurrentes non souveraines qui, aujourd’hui, dominent le marché. 

« Les premières solutions utilisées par les professionnels de santé posent des difficultés car elles ne sont pas conçues pour des usages en santé et ne répondent pas aux enjeux normatifs européens comme le RGPD. Il existe donc des risques majeurs en termes de sécurité des données. Nous devons donc transformer la manière dont nous traitons la donnée grâce à l'interopérabilité, pour éviter que les seules solutions disponibles soient issues de l'outre-Atlantique. » Olivier Barets, Directeur Marketing stratégique, Communication et Partenariats des activités Santé chez Docaposte.

L’humain comme sujet central de l’IA

Cette matinée s’est conclue autour d’un point fondamental : l’humain est le cœur du système. Si les patients redoutent une perte de contact avec leur praticien, cette innovation devrait au contraire favoriser les échanges. « Il ne faut pas seulement utiliser le temps libéré par l'IA pour de l'optimisation administrative, mais en tirer profit au bénéfice du patient et de l'éducation thérapeutique. Seuls les professionnels de santé peuvent tenir ce rôle car l’humain ne pourra jamais être remplacé par l'IA », en a conclu David de Amorim, Directeur général de Stella Santé et co-Président du club santé et digital de l’ACSEL.

Fort de cet engagement, Docaposte porte haut et fort cette conviction avec DALVIA Synthèse, solution d’IA générative éthique et souveraine, distribuée par La Poste Santé & Autonomie, afin d'aider les professionnels de santé à optimiser leur organisation et à regagner du temps médical à consacrer à leurs patients. 

Un message fort, porté par l’ensemble des acteurs présents, et qui témoigne d’un numérique au service de l’humain.