Une idée simple, un impact majeur
L’idée de départ peut sembler simple : permettre aux retraités vivant à l’étranger de prouver leur existence via une application mobile, sans passer par la case « consulat » ou « mairie ». En pratique, l’application utilise la reconnaissance faciale pour vérifier à distance l’identité du pensionné. Si l’idée paraît intuitive, sa mise en œuvre s’est révélée bien plus complexe, notamment en raison du public cible : des retraités souvent peu familiers avec les technologies numériques.
Les équipes de l’Union Retraite et de Docaposte ont décidé de relever le challenge. Aujourd’hui, ils sont des milliers de retraités, souvent isolés, à bénéficier de cette solution innovante qui leur facilite le quotidien.
Prenons l’exemple de Monsieur Martin, un retraité de 82 ans vivant au Maroc. Chaque année, il devait faire plusieurs heures de route pour faire tamponner son certificat d’existence. Désormais, grâce à l’application mobile, il effectue cette démarche directement depuis son salon, en quelques minutes ! Cette nouvelle solution a permis de simplifier son quotidien et de réduire son anxiété face à des démarches souvent perçues comme complexes et lourdes.
Une transformation numérique au service de l’humain
Docaposte a su concilier l’exigence de sécurité avec un impératif d’accessibilité. Le projet a été pensé pour être inclusif, avec des interfaces simples et des instructions claires. L’application est disponible en français, anglais, et arabe, et les utilisateurs bénéficient d’un tutoriel vidéo pour les guider pas à pas.
Ce projet est une illustration parfaite de l’avenir des services publics : un numérique au service de l’humain, sans jamais perdre de vue l’accompagnement nécessaire pour les plus fragiles. Car si le papier existe encore pour les plus réfractaires, la dématérialisation est appelée à devenir la norme. D’autant que la sécurité est omniprésente, avec une solution de confiance de bout en bout protégée et conforme aux plus hauts standards (RGPD, AIPD, certifications ANSSI, etc.).
En effet, l’application mobile pour l’assuré permet la vérification de son identité, de sa preuve de vie et de sa situation maritale à l’issue d’un parcours aboutissant à la génération d’un « certificat de vie » (CV) comprenant la situation maritale (SMR).
- Cette application utilise les composants de Docaposte (la solution ID360 pour la preuve du vivant à partir d’une pièce d’identité et de challenges, ACB pour le contrôle d’existence par biométrie, IDPro pour l’authentification) et de son partenaire certifié par l’ANTS Lex persona pour la génération de code barre 2D-Doc, solution de l’ANTS permettant de lutter contre la fraude et de sécuriser les données échangées entre l’usager et l’administration ;
- Le portail de supervision pour les agents des Caisses de retraite (gestionnaires et opérateurs de LCF) qui permet la vérification de la validité des 2D-Doc, la gestion et le pilotage des campagnes de contrôle de vie, notamment en cas de suspicion de fraude ;
- L’alimentation du SI MCE de l’UR et des caisses de retraite toutes les heures par toutes les enquêtes terminées vérifiées, c’est-à-dire dont le contrôle d’existence est positif.
Anticiper l’avenir : les services publics face à la transformation
Ce projet donne aux administrations un aperçu du futur : une administration publique où le numérique est non seulement un outil de gestion mais un levier de transformation de la relation usager. La biométrie, couplée aux technologies mobiles, redéfinit la manière dont les citoyens interagissent avec les services publics. Le numérique n’est plus une simple option ; il devient le pilier central des interactions.
« La solution mise en place correspond parfaitement à nos attentes. Elle offre aux utilisateurs une nouvelle possibilité, plus simple et plus rapide, pour accomplir une démarche obligatoire et importante lorsque l’on perçoit une retraite française tout en résidant à l’étranger. Les assurés n’ont plus à se déplacer s’ils le souhaitent. Cette solution rend la fraude beaucoup plus complexe et incitera les fraudeurs à se rabattre sur les autres options sur lesquelles nos contrôles seront d’autant plus efficaces que leur nombre devrait décroître. »
Thomas TRACOU, Directeur de la communication, Union Retraite