Santé : Docaposte accompagne la trajectoire numérique du secteur

1. En 2019, le gouvernement français présentait une ambitieuse feuille de route du numérique en santé. Trois ans plus tard, quel état des lieux peut-on dresser ? Quelles évolutions majeures a connu le secteur ?

« Lancé en février 2018, le plan de transformation "Ma Santé 2022 : un engagement collectif" avait pour objectif de décloisonner et de réorganiser l’approche des soins au bénéfice des patients mais aussi des professionnels de santé. 

L’ambition globale de cette réforme massive du système de santé français était de le transformer de A à Z : depuis les études de médecine, en passant par l’organisation dans les hôpitaux et dans le travail des professionnels de soin, jusqu’à la gestion de carrière des soignants…

En 2018, Dominique Pon et Annelore Coury, pilotes du chantier numérique de la stratégie de transformation du système de santé, ont co-rédigé le rapport Accélérer le virage numérique, mettant en exergue le retard de la France en matière de numérique en santé. De ce dernier est née la feuille de route « Accélérer le virage numérique en santé », lancée en avril 2019 qui comportait 5 grandes orientations :

• Renforcer la gouvernance du numérique en santé
• Intensifier la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information en santé
• Accélérer le déploiement des services numériques socles
• Déployer au niveau national des plateformes numériques de santé
• Soutenir l’innovation et favoriser l’engagement des acteurs.

Entre temps, la crise inédite que nous avons connue avec le Covid-19 a engendré une accélération du numérique en santé. Les jalons ayant été posés en amont, cette crise a finalement permis de concrétiser une transformation déjà enclenchée. En bref, le numérique en santé a “gagné” 10 ans en l’espace de 15 mois.

C’est en ce sens qu’en juillet 2020, le volet numérique du Ségur de la santé est venu renforcer la feuille de route du ministère en apportant un soutien financier de 2 milliards d’euros destiné à combler le retard dans la digitalisation du système de santé (sur une enveloppe globale de 19 milliards débloqués pour les hôpitaux, les EPHAD et le numérique).

Par la suite, en octobre 2021, le Ségur du Numérique a consacré 670 millions d’euros supplémentaires pour développer l’innovation numérique en santé avec une grande ambition : financer une trentaine d’actions dans le domaine du numérique en santé, mais également aller plus loin, en faisant de la France « le leader européen de la santé numérique ». 

En septembre 2022, le nouveau ministre délégué au numérique, Jean-Noël Barrot, a par ailleurs annoncé qu’un budget supplémentaire de 20 millions d'euros serait alloué à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) pour renforcer l'accompagnement des établissements de santé dans la cybersécurité, dans un contexte de forte augmentation de ces risques.

Après 3 ans, grâce à un engagement collectif et une collaboration des institutions et des acteurs publics et privés, on peut dire que les actions de la feuille de route initiale ont connu de réelles avancées. Parmi les plus visibles, on peut citer : 

• Les socles d’interopérabilité, 
• L’identifiant national de Santé (INS)  
• La messagerie électronique de santé pour permettre à chaque citoyen de communiquer avec les professionnels de santé 
• Mon Espace Santé qui a vu le jour début 2022
• Le déploiement de la télémédecine
• L’encouragement à l’innovation en santé 
• L’ouverture de l’hôpital (via le programme HOP’EN) et des territoires de santé (programme e-Parcours) au numérique … »

2. Quels sont les grands enjeux du secteur de la santé aujourd’hui et comment le numérique peut-il apporter des réponses tant pour les professionnels que pour les patients ? 

« Le système de santé français offre des prises en charge d’excellente qualité, reconnues internationalement, mais est toutefois confronté à d’importants défis et particulièrement à :

• Une problématique d’accès aux soins pour une large partie de la population du fait d’une sous-densification médicale (“déserts médicaux”), en milieu rural mais également désormais dans certaines métropoles.
• Une augmentation de l’incidence et de la prévalence des maladies chroniques, liée en partie au vieillissement de la population.

Parallèlement, la démocratisation de nouvelles technologies dans les usages bouleverse tous les secteurs économiques, affectant l’ensemble de la chaîne de valeur des filières concernées. Le constat est vrai aussi dans la santé où le numérique est au cœur de la transformation du système. 

Or, le numérique permet de répondre de manière robuste et économiquement fiable aux enjeux principaux du secteur de la santé et plus particulièrement : 

• En adressant la problématique d’accès aux soins, à travers le développement du télé-suivi et de la télémédecine, mais également en aidant à une meilleure organisation des services transverses de l’hôpital afin de faire face à une pénurie grandissante de soignants, et ainsi participer à la pérennité du système
• En rendant le patient acteur de son parcours de soins, tout au long de sa prise en charge
• En garantissant l’interopérabilité, la conformité réglementaire et la cybersécurité : des enjeux de plus en plus importants pour les hôpitaux face à la recrudescence des cyberattaques : 11% de ces attaques ciblent les établissements de santé et en 2021, on déplorait une attaque par semaine à leur encontre.
• En favorisant le progrès de la recherche médicale, grâce au partage, à l’exploration et à la valorisation des données de santé, notamment les données de santé en vie réelle (DSVR) et ce, dans un cadre sécurisé. »

3. Quel est le positionnement de Docaposte sur le marché de la santé ? Comment Docaposte accompagne l’ensemble des acteurs de ce marché (professionnels de santé, hôpitaux, cliniques, organismes publics) et avec quelles expertises et solutions ? 

« L’activité de Docaposte dans la santé a débuté il y a 13 ans avec l’hébergement du dossier pharmaceutique (DP), renouvelé en 2021 pour une durée de 10 ans. Aujourd’hui, Docaposte est le premier opérateur de données de santé en France et héberge 45 millions de dossiers patients. Le DP est devenu une véritable plateforme d’échanges et d’intermédiation entre les officines, les grossistes, les laboratoires pharmaceutiques et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Notre conviction est que l’offre de soins a besoin d’être réinventée en optimisant l’efficience organisationnelle des acteurs de la santé, en améliorant les parcours de soins et en accélérant la recherche clinique.

La santé fait partie de nos 4 marchés prioritaires : Docaposte endosse un rôle d’industriel intégrateur qui co-construit, développe et opère de nouveaux services de santé numérique avec ses clients et partenaires (établissements publics et privés, laboratoires, éditeurs de logiciels et startups de l’e-santé). 

Notre objectif est d’accompagner la transformation stratégique du système de santé pour amener celui-ci à un pilotage par la donnée et à devenir data-centric, c’est-à-dire que la donnée permette de prendre des décisions informées.

Ainsi, Docaposte a fondé sa trajectoire en santé pour les années à venir sur 3 piliers :

• Optimiser l’efficience organisationnelle des acteurs de la santé :

Rendre de la disponibilité aux professionnels de la santé par des solutions numériques et physiques, éprouvées et robustes, garantissant une maîtrise des coûts, une haute qualité de service, une sécurisation des données sensibles et une connectivité de l’écosystème. 

• Améliorer l’expérience usager / patient :

Optimiser la gestion de la relation usager/patient en proposant des services numériques fluidifiant et sécurisant les parcours physiques et à distance pour favoriser l’accès et l’accélération de la prise en charge au plus grand nombre. 

• Favoriser l’innovation en faveur de la recherche clinique :

Accompagner la recherche médicale en valorisant la donnée de santé en provenance des divers acteurs de l’écosystème dans un environnement souverain, sécurisé et conforme à la réglementation.  

Concrètement, Docaposte s’appuie sur ses solutions, ses plateformes et ses projets, ainsi que sur son expertise en conseil et services pour :

• Répondre aux enjeux du Ségur en proposant des solutions de connectivité pour faciliter le partage et l’échange des données entre les acteurs de la santé : plateformes d’orchestration, accès aux services socles au profit de l’expérience patient, accès facilité au Dossier Médical Partagé (DMP) via notre solution icanopée...
• Fluidifier et sécuriser la digitalisation du secteur et le parcours de soins en proposant des solutions numériques de confiance telles que notre service global d’identification à distance ID360 ou notre offre d’e-consentement pour dématérialiser le recueil du consentement du patient (qu’il soit médical et/ou RGPD), mais également afin de les accompagner dans la digitalisation des fonctions transverses via des solutions de numérisation, de signature électronique, d’archivage numérique, mais aussi des plateformes comme notre plateforme digitale RH.
• Proposer des solutions de traitement, chaînage et visualisation des données dans un cadre éthique, sécurisé et souverain en s’appuyant sur nos savoir-faire en Data & IA et apporter des services à valeur ajoutée pour nos clients en permettant une utilisation intelligente des données de santé : Adobis Group avec Datachain®, AGORiA SANTĒ et son Entrepôt De données de Santé (EDS) récemment autorisé par la CNIL. 

Référent de la confiance numérique en France et filiale du groupe La Poste, Docaposte est un acteur de premier plan dans le numérique en santé en alliant savoir-faire technologique et humain et en proposant d’accompagner nos clients de bout en bout dans la transformation stratégique autour de leur politique de la donnée.  

Nos ambitions sur ce secteur sont fortes et se traduisent notamment par une croissance externe qui se poursuit : avec les acquisitions récentes d’InAdvans puis d’HEVA, et le lancement du consortium AGORiA SANTĒ l’an dernier, nous continuons de nous renforcer dans l’analyse des données de santé à des fins d’optimisation, de pilotage, d’anticipation et de recherche et confirmons notre ambition d’être un acteur incontournable dans le domaine du traitement de la donnée de santé en France. »