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Date de publication 28.03.2025 . 👁 3 min
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Article . Date de publication 19.12.2023 min . 👁 5 min
Une question ?
La signature électronique se développe de plus en plus en France et au sein de l’Union européenne. Même si elle est correctement effectuée, une signature électronique s’accompagne obligatoirement d’un certain nombre de précautions afin d’être opposable si besoin. Qu’en est-il de la conservation des preuves de signature ? Dans cet article, nous rappelons les usages et obligations légales de la signature électronique, les solutions de validation de signature et enfin l’importance de l’archivage.
Selon l’article 1367 du Code civil : « la signature nécessaire à la perfection d’un acte juridique identifie son auteur. Elle manifeste son consentement aux obligations qui découlent de cet acte. » Lorsqu’elle est numérique, elle repose sur un procédé d’identification fiable qui atteste de son lien avec le document auquel elle est attachée. Sa fiabilité est présumée, à moins de preuve contraire. Lorsqu’une signature électronique est créée, l’identité du signataire est établie, et l’intégrité du document est garantie conformément aux règles établies par décret en Conseil d’Etat.
Afin de répondre à ces exigences, la signature électronique implique différentes méthodes d'identification du signataire :
Le recueil du consentement au contenu de l'acte se matérialise par une action requise de la part du signataire telle qu'un clic sur un bouton ("Je signe" par exemple), une case à cocher, etc.
L'intégrité de l'acte est réalisée par le scellement électronique de celui-ci et le calcul de l'empreinte numérique du document signé. Les données de signature sont alors associées au document.
Il convient alors de tracer et de consigner l'ensemble de ces éléments dans un fichier de preuve qui sera présenté en cas de litige.
Pour être retenue comme preuve, la signature électronique doit garantir :
En cas de litige, il sera donc indispensable d’apporter la preuve que tous ces critères ont bien été respectés. C’est pourquoi, il est recommandé de faire appel à un service de validation de signature.
La validation des signatures électroniques dépend fortement du format de la signature et du moment où la validation est effectuée. La norme ETSI EN 319 102 -1 définit 4 classes de signatures :
Trois options sont possibles :
Quelle que soit l’option choisie, il est recommandé que le Prestataire de Service de Confiance (PSCO) assure la conservation du document signé ou du cacheté électroniquement.
Outre la validation proprement dite, il est nécessaire de disposer d’autres éléments pour étayer tout le processus ayant abouti à la signature électronique. Ces éléments sont essentiels pour démontrer la valeur probante :
La notion d’archivage est essentielle. En effet, la manière dont sont traités les éléments nécessaires à démontrer la recevabilité d’un acte signé doit absolument prendre en compte leur archivage. La qualité de ce dernier est primordiale pour disposer d’un ensemble fiable du point de vue de la législation. Notez que la conservation est différente de l’archivage électronique qui, de fait, n’est pas un service de confiance dans le cadre du règlement eIDAS. Les objectifs du processus doivent faire la différence entre les deux activités :
L’archivage électronique reste de la compétence des États membres (jusqu’à la mise en place de eIDAS v2). En d’autres termes, la conservation des signatures électroniques et des cachets électroniques et l’archivage électronique des documents reposent sur des technologies différentes et s’opposent dans leur finalité : conservation du document vs conservation de la signature électronique/conservation électronique. Toutefois, le recours à l’archivage électronique en utilisant une signature dite LTV est l’une des options possibles pour la conservation des signatures électroniques.
En tant qu’acteur de confiance numérique, Docaposte garantit l’archivage des preuves de signature. Contactez nos équipes pour en savoir plus.
Sources : ssi ; livre blanc FISAM