Plateforme Agréée (ex-PDP) et facturation électronique : ce qui change pour vous

Article . Date de publication 08.09.2025 min . 👁 4 min

Dans le cadre de la réforme progressive de la facturation électronique en France (2024-2026), l’appellation Plateforme Agréée (PA), anciennement Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), souligne l’agrément officiel délivré par la DGFiP.

Désormais, les entreprises doivent impérativement recourir à une PA pour émettre, recevoir et transmettre les factures électroniques, dans le respect des exigences fiscales et sécuritaires.

 

La fin des « PDP » ? Ce qu’implique le passage aux « Plateformes Agréées »

Depuis le lancement de la réforme, le terme PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire) était couramment utilisé. Mais il prêtait parfois à confusion : trop technique, peu parlant pour les dirigeants ou les services comptables qui découvraient la réforme.

Désormais, l’administration fiscale privilégie l’expression Plateforme agréée (PA). Ce changement est avant tout terminologique :

  • Aucune évolution réglementaire n’accompagne ce nouveau nom ;
  • Le rôle des plateformes reste identique : transmission des factures électroniques, e-reporting, interopérabilité, archivage sécurisé, conformité aux formats (Factur-X, UBL, CII) ;
  • Les obligations des entreprises ne changent pas : elles devront toujours choisir une solution immatriculée par l’État pour être en conformité avec la réforme.

Qu’est-ce qu’une plateforme agréée (ex-PDP) ?

Si vous découvrez la réforme, cette notion peut paraître nouvelle. Une plateforme agréée est en réalité une solution privée immatriculée par l’État (DGFiP) pour gérer la facturation électronique.

Elle peut émettre, recevoir, transmettre des factures, extraire et communiquer les données (transactions, paiements) à l’administration fiscale.

Autrement dit, la plateforme joue le rôle de tiers de confiance, garantissant la conformité réglementaire, la sécurité, et l’intégrité des échanges.

À ce jour, les plateformes sont seulement « immatriculées sous réserve », c’est-à-dire validées administrativement, mais en attente de tests techniques. L’immatriculation définitive interviendra après ces contrôles, prévus fin 2025.

À quoi sert une plateforme agréée dans la dématérialisation des factures électroniques ?

Comprendre son rôle, c’est saisir l’intérêt pratique de la réforme :

  • Transmission sécurisée des factures et des données fiscales (e-invoicing, e-reporting) ;
  • Respect des formats reconnus, notamment Factur-X, UBL, CII — essentiels pour les normes et l’interopérabilité ;
  • Archivage sécurisé des documents, avec traçabilité et conservation légale ;
  • Interopérabilité avec les logiciels de gestion, ERP, outils comptables ;
  • Avantages opérationnels : gain de temps, réduction des erreurs dans le traitement quotidien.

Ces missions concrètes montrent que la PA n’est pas qu’un cadre réglementaire : c’est un outil opérationnel au service des entreprises.

Liste actualisée des Plateformes Agréées (immatriculées sous réserve)

La DGFiP publie régulièrement la liste des plateformes agréées immatriculées sous réserve. Ces plateformes sont déjà reconnues comme prestataires officiels pour gérer la facturation électronique.

Parmi elles, Seres, filiale de Docaposte, figure sur cette liste, garantissant aux entreprises un partenaire fiable et conforme aux exigences réglementaires.

Retrouvez la liste complète et régulièrement mise à jour des plateformes agréées directement dans notre article : Liste officielle des plateformes agréées

Conditions d’agrément et conformité réglementaire

Figurer sur cette liste n’est pas une formalité. Pour obtenir l’agrément, les plateformes doivent :

  • Répondre à un cahier des charges strict de la DGFiP (formats, sécurité, interopérabilité) ;
  • Garantir la transmission sécurisée, la traçabilité, et la conformité fiscale ;
  • Se soumettre à des tests de conformité technique (fin 2025) pour finaliser l’immatriculation ;
  • Respecter des exigences de sécurité informatique : normes d’infrastructure, signatures ou cachets électroniques qualifiés, RGPD, ANSSI, etc.

 

Checklist pour choisir une plateforme agréée

  1. Est-elle inscrite sur la liste DGFiP à jour ?
  2. Est-elle compatible avec mes outils ?
  3. Propose-t-elle l’e-reporting, l’archivage, un tableau de bord, et l’assistance ?
  4. L’interface est-elle claire et le support client accessible ?
  5. Les tarifs sont-ils transparents et adaptés ?

Obligations et démarches pour les entreprises

Échéances clés :

  • 1er septembre 2026 : obligation d’émission pour grandes entreprises/ETI, obligation de réception pour toutes les entreprises.
  • 1er septembre 2027 : obligation d’émission étendue à toutes les PME et micro-entreprises.

Les entreprises doivent choisir une PA ou une solution compatible (ex-OD) collaborant avec une PA dès maintenant pour anticiper la transition.

Plateformes agréées et partenaires EBP : intégration facilitée

De nombreuses plateformes agréées sont intégrées aux solutions EBP et autres logiciels de gestion. Cette compatibilité permet aux TPE/PME de conserver leurs outils habituels, avec une transition fluide vers la conformité.

Avantages : centralisation, simplification, accompagnement par un prestataire connu.

FAQ

Quelle différence entre PA, PDP et solution compatible ?

  • PA/PDP = plateforme agréée immatriculée (officiel).
  • Solution compatible (ex-OD) = outil non agréé, mais connecté à une PA.

Une entreprise peut-elle se passer d’une PA ?

Non, dès 2026-2027, une PA sera obligatoire pour émettre/recevoir des factures.

Combien coûte une PA ?

Les tarifs varient selon les volumes, les fonctionnalités et le service. Pour avoir un devis sur mesure, contactez-nous.